Comment
la révolution cubaine, après avoir suscité
l’espoir, laisse place au désenchantement ?
Intro:
La révolution cubaine est un tournant majeur dans l’histoire
de ce pays, que cela soit au niveau social, politique ou économique.
Après 7 ans au pouvoir, suite à un coup d’État
en 1952, Fulgencio Batista est chassé du pouvoir et du pays
en 1959 lors de la révolution cubaine dirigée par
Fidel Castro. La révolution cubaine va alors changer radicalement
la vie des Cubains et les relations internationales avec le pays.
Ce tournant historique a beaucoup divisé l’opinion,
- C’est pourquoi nous chercherons à comprendre comment
la révolution cubaine, après avoir suscité
l’espoir, laisse place au désenchantement ?
- Pour répondre à cette problématique, nous
verrons tout d’abord que LA RÉVOLUTION a dans un premier
temps été perçue comme une avancée incroyable
pour Cuba et dans un second temps nous aborderons ses côtés
négatifs.
I/ espoir
- Après son arrivée au pouvoir en 1959, Fidel Castro
instaure progressivement une république socialiste et le
Parti communiste de Cuba constitue « la force dirigeante supérieure
». Le nouveau pouvoir exproprie ou nationalise tous les biens
appartenant aux Américains. Pour leur tenir tête, il
faut le soutien de l'URSS. Pour de nombreux pays d’Amérique
Latine, Cuba est un modèle de lutte contre l’impérialisme
américain.
- Afin de favoriser le développement économique du
pays et de réduire les inégalités sociales,
plusieurs changements majeurs ont été rapidement mis
en place. Dans le domaine social, deux domaines sont prioritaires:
l'éducation et la santé.
- Ainsi, le gouvernement a initié des campagnes massives
d’alphabétisation et de nouvelles écoles et
universités ont été créées dans
le cadre d'un enseignement public et obligatoire. Grâce aux
efforts menés en très peu de temps, l'analphabétisme
est éradiqué.
- D'autre part, un réseau de santé a été
mis en place, avec de nouveaux hôpitaux, qui garantissent
une assistance à l'ensemble de la population, et des instituts
de recherche médicale ont été créés.
- De plus, il a été décidé que tous
les services seraient gratuits et que chaque Cubain recevrait une
ration de nourriture et de vêtements grâce à
un livret de rationnement.
- Par conséquent, l'espérance de vie, seulement dépassée
en Amérique latine par le Chili, est digne d'un pays du premier
monde.
- Au niveau de l’emploi, il n'existe quasiment pas de taux
de chômage à Cuba étant donné que la
majorité des emplois sont nationalisés.
- De plus Cuba est fortement militarisé, ainsi le taux de
criminalité est très bas pour, un pays d'Amérique
latine.
- Pour finir, depuis la fin de la révolution cubaine, le
tourisme a fortement augmenté et il est l’une des principales
sources de revenus du pays.
II/
désenchantement
[- Cependant, après la chute de l'URSS en 1991, Cuba traverse
une terrible crise économique appelée “la période
spéciale”. Cuba subit l’embargo américain
et ne peut plus compter sur le soutien de son plus grand allié.
- Les conséquences ont été : de gros problèmes
de transport dû au manque de carburant, des files interminables
pour obtenir les vivres subventionnés par l’État
ou pour acheter des produits moins essentiels à des prix
exorbitants, l’élevage d’animaux en appartement
ou encore la privation d’électricité.
- Face à la crise Fidel Castro se voit contraint d'accepter
la demande d'émigration de dizaines de milliers de Cubains.
Ceux-ci traversent la mer dans de fragiles embarcations improvisées
dans l'espoir d'accoster en Floride (On les appelle les balseros).]
Je
donnerai quelques indications en espagnol sur la période
qui suscita d'énormes désillusions sur l'île.
Je vais parler de ce qu'on appelle la période spéciale.
- A pesar de unos cuantos éxitos, la
caída de la unión soviética en 1991 acarreó
un desastre económico en la isla. Este periodo se llamó
el periodo especial. Además de soportar las consecuencias
del embargo américano, Cuba ya no podía contar con
la ayuda de su potente aliado.
- Fue un verdadero trauma para los cubanos
por la escasez. Había apagones, problemas de transporte porque
faltaba carburante, se formaban colas interminables para conseguir
unos cuantos alimentos que repartía el Estado.
- Frente a la crisis, Fidel Castro no tuvo más remedio que
dejar salir a miles de Cubanos que emigraron a Estados Unidos. Se
embarcaban en unas balsas para llegar a Florida. Se conoce esta
ola migratoria como la crisis de los balseros. Fue en 1994.
Pour résumer, cette décennie
fut un véritable traumatisme pour les Cubains.
- En 2008, Raúl Castro succède à son frère
Fidel et apporte des changements sur le plan économique,
il laisse une île plus ouverte sur le monde et accorde une
part au privé. Selon Janette Habel, chercheuse à l'Institut
des Hautes Études de l'Amérique latine, spécialiste
de Cuba, il est plus facile qu’auparavant de manifester des
désaccords vérifié.
L’arrivée d’Internet et des réseaux sociaux
facilite l’expression des mécontentements. C’est
par ce canal que Yoani Sánchez, journaliste et blogueuse
s’est rendue célèbre. Elle a obtenu plusieurs
prix internationaux. escúchala
- Le régime reste autoritaire, avec une liberté d’expression
très restreinte ou seule la presse officielle est admise,
tandis que les sites internet sont souvent censurés ou hackés.
- Pour accéder aux études supérieures les étudiants
doivent obligatoirement appartenir au partie unique, ces mêmes
jeunes sont endoctrinés dès le plus jeune âge.
- De plus le revenu moyen est très bas ce qui engendre l’émigration
de plusieurs professionnels qui espère trouver de meilleures
salaires ailleurs.
Conclusion:
Pour conclure alors qu'en 1959 Cuba était en tête des
pays d'Amérique latine au niveau de l'indice de développement
humain et parce qu’il faisait face à l’impérialisme
américain, il donnait l’image trompeuse d’une
révolution triomphante. Aujourd’hui, son indice s’est
écroulé. L'île connaît un des taux de
suicide les plus élevés de toute l'Amérique
latine. Un premier espoir été née avec l’arrivé
au pouvoir de Barack Obama qui avait entamé un rapprochement
diplomatique avec Cuba, espoir qui a vite disparue suite à
l’élection de Donald Trump. Aujourd'hui suite aux élections
de Joe Biden l’on peut de nouveau espérer une évolution
pour l’île de Cuba et ses habitants.
Pascal Boniface, géopolitologue, directeur
de l’Iris (Institut de relations internationales et stratégiques),
affirme "Quelles que soient ses difficultés actuelles,
la démocratie ne pourra à long terme que continuer
de s’étendre dans le monde, estime le géopolitologue.
Car la montée en puissance des sociétés civiles,
favorisée par l’extension d’internet, est selon
lui destinée à faire chanceler les derniers régimes
autoritaires." Il faut espérer qu'avec l'effondrement
économique de ses alliés, le Venezuela, le Nicaragua,
Cuba puisse un jour évoluer vers plus de liberté.
note
LCI
Le président de Cuba depuis 2018, Miguel Diaz-Canel, 60 ans,
devrait prendre sa relève comme premier secrétaire
du parti unique, poste le plus puissant à Cuba, l'un des
cinq derniers pays communistes au monde avec la Chine, le Vietnam,
le Laos et la Corée du Nord.