ETA
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Marilys
Comment l’Espagne est-elle venu à bout du terrorisme basque?

Accroche Jeudi 4 mars 2021, le gouvernement de Pedro Sánchez organise une cérémonie très particulière. Il s’agit de la mise en scène de la destruction par un rouleau compresseur de 1400 armes saisies depuis 1977 et appartenant principalement à l’organisation terroriste ETA. ( voir Destrucción de las armas) L’organisation a été un véritable cauchemar pour le pouvoir et a profondément marqué l’histoire récente du pays des années 60 pendant la dictature à aujourd’hui. [En effet, c’est un sujet qui préoccupe toujours la société. Récemment, le président socialiste Pedro Sánchez a suscité la polémique proposant le rapprochement des détenus de ETA dans des prisons du pays basque. Les artistes aussi s’emparent du sujet. En 2020, la série « Patria » de Aitor Gabilondo, inspiré du roman de Fernando Aramburu, présentent deux familles déchirées par le terrorisme de l'ETA. Iciar Bollain a sorti en mars 2021 un film « Maixabel » qui raconte la rencontre entre la veuve d’un politique avec le terroriste qui l’a assassiné.]
Amener le sujet Si les blessures sont profondes, heureusement aujourd’hui les séparatistes ne tuent plus. Il a fallu attendre près d’un demi-siècle pour obtenir la suspension de la lutte armée le 20 octobre 2011 et la dissolution de l’organisation en 2018.
Question On peut se demander comment l’Espagne est-elle venue à bout du terrorisme basque ?
Plan Avant de répondre à la question, il faut d’abord présenter l’ETA, puis montrer son évolution. Enfin nous tenterons de comprendre pourquoi l’organisation a été contrainte de déposer les armes.

 

I Qu’est-ce que l’organisation séparatiste basque ETA ?
L’ETA est une organisation basque active du 31 juillet 1959 au 3 mai 2018. Au total l’ETA a tué selon la « Fundación de las víctimas del terrorismo » 856 personnes, faits des centaines de mutilés, commis de dizaines d’enlèvements et extorsions.
Son nom est l’acronyme de Euskadi Ta Askatasuna, « Pays basque et Liberté » en basque. L’organisation réclame la séparation du Pays basque espagnol et français, Euskadi ou Euska Herria.
[La devise d'ETA est « Bietan jarrai » signifie « continuer dans les deux voies ». Elle est représenté par un serpent (la sagesse, et par extension la politique) enroulé autour d'une hache (la force, et par extension la lutte armée).
Politiquement elle se réclame de la gauche « abertzale » defenseur de la patrie, ainsi que du marxime révolutionnaire. Elle s’oppose au Parti nationaliste basque plutôt conservateur. ]
Ses moyens d’action sont principalement les attentats. Ils utilisent des armes à feu ou des bombes. L’impôt révolutionnaire el impuesto revolucionario permet de financer l’organisation. Ce sont des commerçants ou des chefs d’entreprises qui sont menacés. La violence de rue la violencia callejera, kale borroka en basque a pour but de créer un climat de tension dans la région. Enfin, les terroristes enlève des personnalités du monde politique ou économique.

 

II De l’anti-franquisme à la fin de la lutte armée
Voyons maintenant comment cette organisation a évolué.
Cette organisation apparaît d’abord comme un mouvement de résistance antifranquiste. Elle ne suscite pas la réprobation de certains secteurs car elle s’attaque à un État répressif. Les premiers attentats sont commis contre des représentants de l’ordre établi (policiers, gardes civils, soldats, responsables politiques). En 1973, c’est un coup terrible qui est porté contre la dictature puisque l’ETA frappe hors du pays basque en plein Madrid et la victime est le premier ministre l’amiral Carrero Blanco qui devait garantir après la mort du dictateur la survie du régime franquiste.
Cependant c’est pendant la Transition démocratique que l’organisation commet le plus d’attentats. Plus de 90% de ses 856 victimes ont eu lieu entre la mort de Franco en 1975 et la fin de la lutte armée en 2011. Lors de l’avènement de la démocratie, tous les militants de l’ETA emprisonnés avaient été libérés à la faveur d’une amnistie générale prononcée en 1977 pour les crimes commis pendant la période franquiste. Cependant, les séparatistes mènent une offensive en règle contre la démocratie espagnole. (source Cyrielle Chazal, lemonde.fr) L’objectif est de déstabiliser la démocratie, lui faire perdre sa légitimité, pousser les militaires à intervenir (23-F) et ainsi profiter du désordre pour servir la cause de l’indépendance.
L’organisation criminelle s’engouffre dans une escalade de la violence et cible de plus en plus des civils (Les années sanglantes 1975-1998). 1980 est l’année la plus sanglante, avec 118 morts imputables à l’organisation. Le 19 juin 1987 c’est l’attentat le plus meurtrier de ETA, l’attentat de l’Hipercor de Barcelone, qui entraîne la mort de 21 personnes. Six mois plus tard une voiture piégée explose devant une caserne à Saragosse, fait 11 morts dont quatre enfants et 88 blessés, la plupart étant des civils.
[La situation change car la lutte antiterroriste commence à porter ses fruits. Progressivement l’organisation terroriste décline entre la fin des années 90 et le début des années 2000. Il faut cependant attendre le 20 octobre 2011 pour que l'organisation indépendantiste basque annonce « la fin définitive de son action armée » et le 16 avril 2018 jusqu’à la dissolution du groupe.]

 

III Les moyens mis en œuvre pour venir à bout des terroristes
Il a fallu plus de quarante ans pour mettre un terme à ce terrorisme. Voyons maintenant les moyens mis en œuvre pour remporter la bataille.
a) La sale guerre la guerra sucia
Face à l’extrême violence de l’ETA, des dirigeants du Ministère de l’Intérieur créent les GAL (grupos antiterroristas de Liberación). Cette force policière secrète utilise les mêmes armes que les terroristes et tue des séparatistes y compris en France. [Cette sale guerre « guerra sucia » non seulement remit en cause la légitimité du gouvernement espagnol mais de plus renforça l’ETA.]
b) L’opinion
Un autre facteur qui contribua à affaiblir les terroristes est l’indignation de l’opinion. Le moment le plus marquant fut l’assassinat de deux balles dans la tête du jeune conseiller municipal de la ville de Ermua Miguel Ángel Blanco en 1997. [Il fut enlevé puis exécuté 48 après malgré les manifestations massives dans toute l’Espagne y compris au pays basque. Des associations défendent le droit des victimes comme « ¡Basta ya! », « ça suffit » et doivent souvent affronter les manifestations antagonistes des militants séparatistes radicaux. ]
Après les attentats du 11 septembre 2001 et du 11 mars 2004, il est difficile même au pays basque de justifier la lutte armée. Il est de plus en plus difficile de faire valoir le caractère politique, c’est le caractère criminel qui ressort.
c) La politique
Le contexte général avec une démocratie consolidée, le statut d’autonomie dans le Pays basque, l’intégration à l’Europe isole de plus en plus les terroristes. Le gouvernement socialiste va jouer la carte de la négociation. Il s’agit du pacte de Ajuria Enea. Jusqu’en 1988, la politique antiterroriste se réduisait à la lutte policière. Ce pacte est signé par tous les partis politiques sauf Herri Batasuna (parti proche de ETA). L’unité démocratique, les mesures policières, la coopération avec la France vont porter un coup très dur à l’organisation.
Avant de conclure, quelques mots en espagnol sur le rôle des forces de sécurité.
d) Le rôle des forces de sécurité,
[La Guardia Civil est l’équivalent de la Gendarmerie. C’est elle qui est chargée de lutter contre le terrorisme basque. La Guardia Civil a permis de déjouer des attentats en particulier contre le roi Juan Carlos voir et a multiplié les coups de filets. Elle est renforcée par la police basque créée en 1982 la ertzaintza (Ertzaintza se pronuncia «erchaincha») qui participe aussi à la lutte antiterroriste. Ce qui donne encore plus de poids à l’action des forces de sécurité justement parce que c’est la police basque qui poursuit les criminels. Le coup fatal pour ETA, c’est l’aide apporté par la France qui prive l’organisation de bases arrières où se réfugier. L’intervention conjointe de la Guardia Civil et de la Gendarmerie permet d’arrêter en octobre 2004 dans le sud de la France les principaux chefs.]

[Quiero recalcar el papel de las fuerzas de seguridad. La Guardia civil permitió desbaratar varios atentados, en particular el rey Juan Carlos voir y multiplicó las redadas. Recibió la ayuda de la policía vasca creada en mil novecientos ochenta y dos, la ertazaintza, se pronuncia «erchaincha» la cual participó también en la lucha antiterrorista. El hecho de ser una policía vasca le da más contundencia. El golpe más duro vino de la ayuda que trajo la policía francesa. Los terroristas ya no estaban seguros en el territorio francés. La intervención de la Guardia civil y de la gendarmería permitió detener en octubre de 2004 en el sur de Francia a los principales jefes de la organización]. C'est donc la collaboration avec la France qui affaiblit considérablement l'ETA (prononcer E TE A en français / prononce éta en espagnol).

 

CONCLUSION
Il est temps de conclure.
Nous avons vu comment l’Espagne grâce à son action policière mais aussi grâce au consensus politique et à la mobilisation citoyenne est parvenue à lutter contre la peur et le terrorisme. La collaboration entre les polices a été capitale. Le renseignement dépasse le cadre des frontières et oblige à une entente entre les démocraties pour combattre le crime.
Ce fléau qui a frappé l’Espagne pendant des décennies a laissé des traces. Il faut gérer le problème de la mémoire car les victimes du terrorisme sont nombreuses au Pays basque. [Le premier juin le roi a inauguré à Vitoria un centre mémoriel dédié au victime du terrorisme. Leur souffrance a souvent été ignorée par les secteurs nationalistes. Il y a également la demande des parties de gauche et du PNV de rapprocher les prisonniers de l’organisation terroriste vers des établissements pénitentiaires de leur région natale. La droite y est clairement défavorable tout comme les associations de victimes. Les familles et proches des personnes assassinées, blessées, enlevées, extorquées estiment que tant que le monde politique basque, en particulier Bildu, n’aura pas été plus ferme dans sa lutte pour l’élucidation des crimes et contre l’apologie du terrorisme, la réconciliation sera impossible.]
Aujourd’hui, c’est le terrorisme islamique qui représente la plus grande menace. Certes, les Espagnols sont mieux armés grâce à leur longue expérience. [Ils doivent cependant retenir une des leçons, celle de l’unité face au terrorisme comme l’a démontré l’attentat de Barcelone en 2017. La Généralitat étant plus préoccupée par l’indépendance que de suivre les recommandations suite à l’attentat de Nice.]

MEMORIA DE LAS VÍCTIMAS DEL TERRORISMO / ETA GO MARILYS rtve

Martes a 1 de junio de 2021
El rey reivindica la memoria de las víctimas del terrorismo durante la inauguración del Centro Memorial en Vitoria

1.26

Felipe VI ha defendido este martes, durante la inauguración del Centro Memorial de Víctimas del Terrorismo en Vitoria, que “la memoria es imprescindible para preservar la verdad, la dignidad y la justicia”, tres “pilares en los que debe basarse el reconocimiento a las víctimas", quienes a su vez son un "pilar ético de la democracia”. También ha asegurado que la memoria representa, junto a la ley, un elemento fundamental para evitar "cualquier legitimación o justificación del terrorismo" y que no se vuelva a repetir el dolor causado a sus víctimas.
El monarca y la reina Letizia han participado en la inauguración de este centro, ubicado en el antiguo Banco de España en el centro de la capital alavesa, junto con el presidente del Gobierno, Pedro Sánchez, y el lehendakari, Iñigo Urkullu, el ministro del Interior, Fernando Grande-Marlaska, y el director del Centro Memorial, Florencio Domínguez, entre otros representantes institucionales y de asociaciones y fundaciones de víctimas del terrorismo.
Los reyes han realizado una visita por el centro y han accedido a una réplica del zulo en el que ETA mantuvo secuestrado a José Antonio Ortega Lara durante 532 días, uno de los lugares más simbólicos del proyecto.

Comentario Es la reproducción del zulo donde ETA mantuvo secuestrado a José Antonio Ortega Lara durante 532 días. Los reyes han estado dentro de esos siete metros cuadrados en su asustado por el centro memorial de las víctimas del terrorismo, una exposición ha dicho don Felipe para no olvidar nunca el sufrimiento vivido y preservar la verdad, la dignidad y la justicia.
El rey Las víctimas,
además por supuesto de la ley, constituye un elemento esencial para evitar cualquier legitimación o justificación del terrorismo y para que no se vuelva a repetir el injusto dolor causado a las víctimas.
Comentario Entre ellas Tomás Caballero, presidente de la fundación de víctimas del terrorismo. ETA mató a su padre en 1998. Hoy pide que no se olvide que hubo verdugos implacables y víctimas inocentes.
Tomás Caballero que no escatimemos esfuerzos para garantizar que el Estado que supo resistir a la fuerza de las armas no sucumba ante ninguna otra forma de coacción ya sea dialéctica o política.
Comentario La exposición es también un legado para las futuras generaciones.
Florencio Domínguez Queremos que los más jóvenes sepan lo que implica la violencia, sean conscientes de adonde conducen los discursos del odio y entiendan que nada disculpa la vulneración de los derechos humanos más básicos como hace el terrorismo.
Comentario Y con un minuto de silencio han homenajeado a las casi 1500 personas asesinadas en atentados terroristas en España.

 DENTRO à l'intérieur  NO OLVIDAR NUNCA ne jamais oublier  EL DOLOR la douleur  MATAR tuer  HUBO VERDUGOS IMPLACABLES il y eut des bourreaux implacables  UN LEGADO un héritage  NADA DISCULPA rien n'excuse

- Destrucción de las armas de ETA - 'Maixabel' - 11 M -

MAIXABEL - NUEVA PELÍCULA DE ICIAR BOLLAÍN rtve

Jueves a 11 de marzo de 2021
'Maixabel', la nueva película de Iciar Bollaín, cuenta el encuentro entre la viuda de un político y el etarra que lo asesinó

1.21

"Maixabel", la próxima película de Iciar Bollaín, cuenta el encuentro que mantuvieron en la vida real la viuda de un político asesinado por ETA y el terrorista que lo mató. Sus protagonistas, Blanca Portillo y Luis Tosar, dicen que esta historia les provoca emociones especiales.

 UNA LÁGRIMA une larme EL ETARRA le terroriste de l'ETA  LA GRAND PANTALLA le grand écran UN TERRORISTA ARREPENTIDO repenti  UN ACTOR / UNA ACTRIZ une actrice

4 03 2021 LAS ARMAS DE ETA VER

13 03 2021 INFORME SEMANAL - Las armas de la memoria - VER

‘Informe semanal’ se acerca a la negra historia de ETA: 850 muertos, 2.600 heridos, un centenar de secuestros, miedo, extorsión… y una batalla de más de 50 años para derrotar a la banda.
“Las pistolas no matan, lo que matan son las personas que las empuñan. Los terroristas pudieron elegir no matar… y asesinaron a mi padre”. El reportaje recoge el
testimonio de Íñigo, hijo de Ángel Pascual, ingeniero de la central nuclear de Lemóniz. Él iba sentado en el asiento del copiloto cuando, en 1982, los terroristas asesinaron a su padre: “Lo mataron de 25 tiros”.
‘Informe semanal’ también cuenta la historia de un superviviente: Francisco, policía municipal en Galdácano. Acompañaba al alcalde, Víctor Legorburu, cuando tres terroristas les acribillaron. “No se conformaron con haberme pegado los tiros y haber matado al alcalde, sino que después pegaron otra ráfaga de metralleta y me metieron otros seis impactos más de la cintura para abajo”. Francisco consiguió sobrevivir a doce
disparos refugiado entre dos coches.
El programa incluye varias entrevistas con quienes combatieron en primera línea el terror en una carrera de fondo que aún no ha terminado. A día de hoy, todavía se mantiene la búsqueda de los autores de 300 asesinatos que quedan por resolver. La polémica la destrucción de 1.300 armas de casos ya cerrados, ordenada por la Audiencia Nacional hace unos días, ha vuelto a poner en envidencia que la unidad frente al terrorismo es un tema que aún sigue pendiente.
La unidad frente al terrorismo sigue siendo una asignatura pendiente.
¿Qué harán con las armas?

11-M rtve

Jueves a 11 de marzo de 2021
17 años del 11-M: Madrid recuerda a las víctimas de los atentados yihadistas

1.16

Varios actos han recordado este jueves por la mañana en Madrid a las víctimas de los atentados del 11M en su 17º aniversario. Murieron 193 personas y hubo miles de heridos. Los actos han comenzado en la Puerta del Sol con el homenaje de la Comunidad de Madrid. Después, el cielo se ha llenado de globos blancos, uno por cada una de las víctimas de los atentados, y ha habido una ofrenda floral en el Bosque del recuerdo del Retiro...

 LLENARSE se remplir EL GOBIERNO le gouvernement  PASAR PÁGINA tourner la page  HACE 17 AÑOS Il y a 17 ans (Attentats du 11 mars 2004) LA ESTACIÓN DE ATOCHA la gare d'Atocha


DESTRUCCIÓN DE LAS ARMAS rtve

Jueves a 4 de marzo de 2021
El Gobierno destruye casi 1.400 armas incautadas a grupos terroristas en un acto simbólico

1.28

El Ejecutivo ha escenificado la primera destrucción pública y simbólica de casi 1.400 armas incautadas desde 1977 a comandos terroristas, en su mayoría de ETA. Un acto al que no ha asistido ningún líder de la oposición ni los expresidentes del Gobierno ni las asociaciones de víctimas Dignidad y Justicia y Covite, todos ellos invitados, como tampoco la presidenta de la Comunidad de Madrid, Isabel García Ayuso. Foto: MONCLOA/BORJA PUIG DE LA BELLACASA Y FERNANDO CALVO

4 03 2021 LAS ARMAS DE ETA VER

13 03 2021 INFORME SEMANAL VER

 EN RECUERDO en souvenir UNA LONA BLANCA une toile blanche  LOS GRAPO wikipedia  UNA APISONADORA rouleau compresseur  LA DESMEMORIA olvido = oubli  PABLO CASADO PARTIDO POPULAR parti de droite  ABASCAL VOX parti extrême droite -
Le Monde "Qu’est-ce que l’organisation séparatiste basque ETA ? ETA

 

 

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