2008
clicprofe 20/06/21 DOMINAR EL ESPAÑOL info-bulles - tooltip Walter Zorn -

VIDEO sur la reprise économique, on voit que le tourisme et la vaccination sont les clés de la reprise économique. ici

Españistán aquí

ll faudra réduire et simplifié l'exposé pour qu'il fasse 5 minutes.

THÉMATIQUE L’Espagne et L’Amérique latine dans le monde
Axe d’étude 2 Crises et violences

Podemos - los Indignados - Independentismos - Nacionalismos - Replanteamiento de la monarquía - El paro - los ninis (los jóvenes que ni estudian, ni trabajan) enlace -

Accroche la crise actuelle Aujourd’hui, le monde connaît une crise sans précédent. L’Espagne dont 12% du PIB dépend du tourisme a été particulièrement fragilisée. Ce n’est pas un hasard si elle fait partie des pays qui recevront l’aide la plus importante. Il s’agit de 140 000 millions du fonds contre le covid-19. L’objectif est d’équilibrer les comptes, lutter contre le déficit, réduire le taux de chômage. voir
Amener le sujet Ce n’est pas la première fois que l’Espagne est aussi durement affectée sur le plan économique. La crise de 2008 a été un véritable séisme et a profondément ébranlé l’optimisme des Espagnols.
Question Je vais tenter de démontrer en quoi la crise de 2008 a profondément marqué l’Espagne.
Plan I Pour comprendre l’impact psychologique de cette crise, il faut savoir que l’Espagne depuis la transition démocratique a connu une croissance extraordinaire. II Certes la crise fut mondiale mais l’Espagne avait des faiblesses structurelles importantes. III Enfin, j’aborderai les conséquences sur l’économie et la société.

I Un pays en plein essor

Avant la crise de 2008, l’Espagne obtient des résultats économiques toujours meilleurs. Le slogan España va bien illustre cette réussite économique. La transformation politique de l’Espagne explique les progrès. Grâce à la démocratie, l’Espagne peut s’intégrer à l’Europe, profite des aides qui lui permettent de doter le pays de solides infrastructures. Les investissements sont massifs. Les familles et les entreprises s’endettent pour investir dans le logement ou les biens de consommation. 1992 donne l’image d’une Espagne triomphante. C’est l’année des Jeux olympiques à Barcelone, de l’Expo universelle à Séville, Madrid est la ville culturelle européenne et on célèbre le 500e anniversaire de la découverte des Amériques. En 2000, la croissance du PIB est de 5,3%. Le chômage chute à 8%, la dette publique diminue (35%).

économie espagnole wikipedia - L'économie espagnole depuis la transition cairn - L'Espagne douze année d'aveuglement les économiste atterrés - croissance du PIB donnéesbanquemondiale.org -

Quelques mots en espagnol pour présenter l'essor que connut l'espagne grâce à la démocratie et son entrée dans La CEE en 1986.

 

Antes de la crisis de dos mil ocho, España vivió el mejor periodo de crecimiento de su historia reciente y consiguió resultados económicos siempre mejores. El lema de España era "España va bien". La transformación política de España explica aquellos progresos. Gracias a la democracia, España puede integrarse a Europa y recibe ayudas que le permiten equipar el país con infraestructuras. La inversión es importante y ayuda a desarrollar el país. La confianza que genera el dinero y la prosperidad anima a las empresas y las familias a endeudarse para comprar apartamentos, bienes de consumos, equipos nuevos. 1992 es el año en que España ofrece una imágen de modernidad y de éxito. Es el año de los Juegos olímpicos de Barcelona, de la Expo universal de Sevilla. Aquel año Madrid es la ciudad europea de la cultura. Además coincide con el quiniento aniversario del descubrimiento de América lo que pone de realce la situación de puente entre Europa y América que ofrece España. Los resultados económicos son muy buenos. En 2000, el crecimiento del PIB (Producto Interior Bruto) es de un 5,3% (cinco coma tres por ciento), el paro cae a un 8% (ocho por ciento), el endeudamiento público se reduce a un35% (treinta y cinco por ciento).

economía española journalsopenedition.org -

Transition : Ces bons résultats sont trompeurs car l'économie espagnol présentent des faiblesses.

II Les origines de la crise en Espagne

Bien sûr la crise est mondiale mais elle frappe plus durement l’Espagne. Une des origines de la crise tient à la folie du secteur du bâtiment la construcción. Le crédit est accessible, les taux sont bas. Le bâtiment permet de faire des bénéfices rapidement et pour les collectivités d’obtenir des rentrées fiscales. Pour donner un ordre d'idée, en 2006, on construit en Espagne 850 000 logements. L’Espagne à elle seule construit plus que la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni réunis. Ce décalage entre l’offre et la demande génère une bulle immobilière la burbuja inmobiliaria qui va fragiliser le secteur financier et les banques. L'Espagne a modernisé son économie mais sa croissance ne repose que sur peu de secteurs (le secteur immobilier, le bâtiment, le tourisme). Elle est obligée d'importer et devient dépendante des marchés extérieurs. Par conséquent, elle subit d'autant plus violemment le contrecoup de la crise mondiale qui se traduit par de l'inflation en Europe. Les crédits sont des crédits à taux variables. A cause du coût de l'argent, la demande diminue. Des réactions en chaîne se produisent : avec le ralentissement de l'économie, les gens perdent leur emploi, ils ne peuvent plus rembourser leurs dettes dont le taux a augmenté, ils sont expulsés, les banques rachètent les appartements et les maisons et se mettent en danger avec ces avoirs toxiques. Le secteur du bâtiment s’effondre entraînant encore plus de chômage entraînant les mêmes effets. Le gouvernement vient au secours des banques mais se voit obliger d'appliquer des mesures de coupes budgétaires très impopulaires pour ne pas sombrer.
Nous avons vu en classe un film, un cuento de Navidad, un des personnages est justement menacé d'expulsion.
Un cuento de Navidad

Transition : Nous allons voir comment cette crise a profondément marqué la société espagnole.

III Les conséquences

Les conséquences sont d'abord économiques avec une explosion de la dette publique, une chute du PIB et surtout une politique d’austérité entraînant des coupes budgétaires dans tous les secteurs, santé, éducation, retraites. Le chômage va exploser.
Les conséquences sociales vont profondément marquer le pays. La pauvreté va considérablement augmenter. Les expulsions «
los desahucios » caractérisent la violence sociale de la crise. Le chômage des jeunes est de 50%. On les désigne du nom de ninis qui signifie ni estudian ni trabajan (sin empleo ni formación). Ils sont souvent contraints de retourner chez leurs parents ou de partir à l’étranger. L'immigration s'inverse. Avec la prospérité l'Espagne est un pays d'accueil, avec la crise, de nombreux immigrés repartent. La fuite des cerveaux est également un point à déplorer. Dans ce contexte de crise, la critique des élites est de plus en plus sévère, les nombreuses affaires de corruption deviennent de plus en plus intolérables. Une photo du roi Juan Carlos lors d’un safari en 2010 déclenche l’indignation. Le gouvernement socialiste a renfloué les banques mais diminue la protection sociale. Ce climat provoque des manifestations dans les principales villes d’Espagne. Les gens qu'on appelera les Indignés campent dans les centres-ville et remettent en question la classe politique.
Conséquences politiques Cette crise va changer en profondeur le paysage politique espagnol.
Les partis traditionnels.
Le gouvernement socialiste de José Luis Rodríguez Zapatero devient très impopulaire à cause de l’austérité et il annonce des élections anticipées en 2011. Comme dans de nombreux pays européens, le bipartisme (bipartidismo) espagnol va prendre fin car les partis deux principaux partis, le PP (Partido Popular à droite) et PSOE (Partido Socialista Obrero Español, prononcer pesoe) ont appliqué les mêmes politiques et de plus sont impliqués dans des affaires de corruption.
Trois nouvelles formations font alors leur apparition.
À gauche « Podemos » de Pablo Iglesias, el partido morado (violet), est né avec le mouvement des Indignés el movimiento de los indignados ou mouvement du 15 mai movimiento 15-M. Ce mouvement voit le jour sur la Puerta del Sol à Madrid le 15 mai 2011. Les indignés s’opposent à l’austérité imposée de Bruxelles à l’Espagne et demandent une démocratie à l’écoute des citoyens.
Au centre, Citoyens = Ciudadanos, el partido Naranja. Ce parti fondé en 2006 se caractérise par son opposition au séparatisme catalan. Tout comme Podemos, Ciudadanos prétend régénérer la vie politique face aux vieilles élites.
Après Ciudadanos, plus récemment, un troisième parti, Vox entend se substituer au Parti Populaire, Partido Popular en affichant des positions très à droite, voir réactionnaire. Il se construit en opposition au séparatisme catalan.
Il faut dire que la crise de 2008 a donné du poids aux séparatistes catalans qui ont profité du contexte pour incriminer le gouvernement de Madrid avec des slogans comme « España nos roba », l’Espagne nous vole.
On voit que cette crise a eu des conséquences politiques et sociales importantes puisqu’elle a dessiné un nouveau paysage politique et débouché sur la crise en Catalogne de 2017. L’apparition de nouveaux partis pose depuis 2015 de fortes difficultés de gouvernabilité. Ainsi l’actuel président socialiste Pedro Sánchez ne peut s’appuyer que sur Podemos et les séparatistes.

El 15-M. El 15 de Mayo de 2011, tras la publicación del panfleto titulado "¡Indignaos!" del francés, Stéphane Hessel, empiezan manifestaciones multitudinarias. El lema era "no somos mercancía en manos de políticos y banqueros".
el ERE Expediente de Regulación de Empleo (despido / suspensión temporal del empleo / Reducción de la jornada laboral).
Las Reformas laborales han aumentado la precariedad del empleo con bajos salarios (mileuristas, nimileuristas).
El precariado término moderno conceptualizado por el economista Guy Standing en el año 2011 leer
monarquía o república
- Los errores que destruyeron el juancarlismo elpais - DeE - la caída de un mito informe semanal
Podemos - Le 4 mai, Pablo Iglesias qui s'est présenté aux élections régionales à Madrid n'a obtenu que 6% et se retire de la vie politique. rfi, le monde -

Vox major prepa, voir la conclusion -

La crise de 2008 a profondément changer l'Espagne. Heureusement...

Conclusion

À partir de 2014, la reprise économique permet à l’Espagne de revenir à une situation d’avant crise. Les exportations dans l’agroalimentaire, le textile, l’automobile reprennent. Le tourisme permet de compenser les secteurs déficitaires (le bâtiment = la construcción) et d’équilibrer la balance commerciale. Hélas, avec la crise sanitaire, l’Espagne subit de nouveau un choc violent qui ne facilite pas la gouvernabilité d’un pays très divisé politiquement et tiraillé par les autonomies catalanes et basques. On voit que l'économie et la politique sont étroitement liées.
Après cette crise sanitaire, les enjeux sont dans l'immédiat la reprise économique avec pour l'instant une saison touristique à sauver mais à moyen terme, le défi majeur du pays est lié aux problèmes environnementaux et à la lutte contre le réchauffement climatique. L’Espagne est un des pays les plus sensibilisés par ce sujet à cause du manque de ressources en eau alors même que l’agriculture est un des fers de lance de son économie. De gros efforts ont été faits en particulier dans le domaine de l’éolien et du solaire.
Il faut espérer que l’Espagne mette à profit les financements européens pour réussir sa transition écologique pour une sortie de crise constructive.

ECONOMÍA ESPAÑOLA rtve

Lunes a 14 de junio de 2021
La economía española crecerá con fuerza en 2021 y 2022, según el Banco de España

0.59

La economía crecerá con fuerza en 2021 y 2022 y se moderará, notablemente, en el tercer año, de acuerdo con las previsiones del Banco de España presentadas este lunes. La vacunación y la recuperación del turismo son las claves para que esas cifras mejoren y aunque hay menos incertidumbre que en marzo, el riesgo de rebrotes o nuevas variantes, o las dudas sobre el gasto de las familias, dice el supervisor, siguen estando ahí. De esta manera, los niveles prepandemia se recuperarían antes de que termine el 2022. Foto: EFE/PAQUET

 UNA MEJORA une amélioration  LAS CLAVES les clés  EL PARO le chômage (14,6)  EL PARO le chômage  EMPEORAR empirer  LA DEUDA la dette

 

LIENS

LA CRISE DE 2008

 

Dans quelle mesure la crise de 2008 a révélé les faiblesses de l'Espagne?

Si l'intégration de l'Espagne dans l'union eupéenne a été un accélérateur, la crise mondiale de 2008 a stoppé net sa progression. Le pays s'est vu contraint à appliquer la rigueur. Les conséquences sont économiques, sociales, politiques et culturelles.

openedition

cairns

Crise et changement d'époque en Espagne. Réponses politiques et crise institutionnelle

France culture

LE 23/04/2019
SÉRIE
FRACTURES ESPAGNOLES (4 ÉPISODES)
Épisode 2 : L'Espagne est-elle vraiment sortie de la crise ?

23 avril 2019 Bilan économique et social de la crise. Roland Gillet (professeur de Finance à Panthéon Sorbonne et à Bruxelles) et Quentin Ravelli (sociologue au CNRS)
L'Espagne a fait des efforts pour sortir de la crise. L'Espagne va mieux en ce qui concerne l'économie mais les ménages affectés par la crise continuent à souffrir. Le rattrapage est partiel.
Le chômage a flambé au-delà de 27% dans les années 2012. Les réformes du marché du travail (2010 et 2021) ont précarisé de nombreuses personnes. Les autónomos, les petits entrepreneurs indépendants ont du mal à joindre les deux bouts. Il y a eu 700 000 procédures d'expulsion depuis 2008. Les emplois sont précaires. Les nouvelles embauches se font avec des diminutions de salaire. Les femmes sont particulièrement touchées. Pedro Sánchez a augmenté le SMIC de 22% (740 euros à 900 euros). L'inflation a été plus importante que l'augmentation des salaires. Ce n'est qu'une compensation des pertes de salaire. Le conflit entre Madrid et Barcelone vient de la crise. Les Catalans ont l'impression de trop donner. La commission a accordé des prêts pour permettre à l'Espagne de s'en sortir. Elle a remboursé sa dette.
La crise immobilière est le point de départ de la crise. La bulle du crédit facile provoque la crise. À partir des années 2000, l'Espagne construit de 600.000 à 800.000 par an. "La vivienda nunca baja" est le slogan pour faire croire à l'enrichissement par l'achat d'appartements. En fait, les personnes vont se retrouver à la rue et surendettés. 20% du PIB était lié à l'immobilier. Par conséquent, c'est l'ensemble de l'économie qui s'effondre. La responsabilité des banques est grave car les crédits ont été accordés sans prendre en compte la situation réelle des gens qui s'endettaient pour certains pendant 35 ans. La croissance est très élevée grâce à cette politique du bâtiment. L'argent européen a été accordé de façon irresponsable pour financer de grands travaux, lignes TGV, aéroport. Ce sont de grands groupes européens qui en ont tiré des bénéfices et c'est l'Espagne qui a assumé seule la crise. Le scandale est que les gens sont à la rue et doivent continuer à rembourser leur dette (la mochila de deudas). Les banques continuent à poursuivre les gens même après avoir saisi leur bien.
Ada Colau, aujourd'hui maire de Barcelone, fut la porte-parole d'une plate-forme de lutte contre le surendettement (la plataforma de afectados por la hipoteca par le crédit immobilier). Elle demande la modification de la loi. Les afectados occupent les banques pour mettre la pression sur les banques et les obliger à trouver des solutions.
Quentin Ravelli : « Dans les années 2000, l’Espagne construit entre 600 000 et 800 000 logements par an. C’est plus que l’Allemagne et la France réunit alors qu’il y a moins d’habitants. »
Roland Gillet : « Les subprimes tuaient moins aux États-Unis qu’en Espagne car la faillite personnelle existe là-bas. »
L'immigration a augmenté dans les années 90 avec un boum en 2000, dans l'agriculture, dans la construction, pour les personnes âgées, la garde d'enfant. Avec la crise l'immigration cesse. Il y a l'immigration légale et illégale (la récolte de la fraise).
500.000 personnes sont partis en 2013, 900.000 en tout depuis le début de la crise. Ce sont des personnes qualifiées qui s'en vont en France, en Allemagne, dans toute l'Europe. La marea granate (couleur du passeport espagnol). Nos nos vamos nos echan. Nous ne partons pas, on nous met dehors.
Natacha Lillo : « Il y a besoin de main-d’œuvre dans les secteurs peu qualifiés que sont le bâtiment et les soins à la personne. »

les quatre épisodes

Sortie de crise : Comment l'Espagne nous fait la leçon

Il était une crise… (1) La crise économique frappe l’Espagne de plein fouet

Comprendre la crise en 5 questions

FILM Cinco metros cuadrados lien 1

FILM Murieron por encima de sus posibilidades lien 1

Españistán, de la Burbuja Inmobiliaria a la Crisis (por Aleix Saló)

Muy bien explicado con un tono coloquial


 

 

 

 

EL PÁJARO